En reconnaissant la Semaine de la Terre 2021 (entre le 16 et le 22 avril 2021), NorthStar vous propose une série d’articles sur l’humanité et notre futur numérique.
Le futur numérique : la Terre
En 1969 les astronautes d’Apollo 11 ont eu le privilège de voir la Terre depuis la surface de la lune. Ils ont posé les yeux sur une planète fragile, un organisme unique et vivant ancré dans l’espace et le temps.
À l’occasion de la journée de la Terre 2021 un demi-siècle plus tard, il existe un consensus que la préservation de l’environnement de notre monde est un besoin impératif. L’inaction réside dans comment nous allons atteindre ce but. L’humanité se dispute à propos des moyens par lesquels nous allons changer l’ordre social et économique afin d’assurer une planète plus durable pour aujourd’hui et une Terre habitable pour les générations à venir.
Grâce à la numérisation, nous possédons une quantité de données sur la planète Terre inégalée dans l’histoire. Nous recevons un flux de données continu parvenant de satellites qui observent la terre, l’océan et l’atmosphère. NorthStar est à la fine pointe de la numérisation de la Terre afin de mieux comprendre les effets que nous produisons sur les systèmes environnementaux de notre planète et de déterminer ce qu’il faut faire pour renverser la vapeur. Pourtant, en fin de compte c’est la volonté collective de notre espèce d’apporter les modifications nécessaires à notre comportement qui déterminera le sort de notre planète.
En 1833 l’économe britannique William Foster Lloyd à décrit dans un essai un phénomène qu’il a observé dans l’agriculture anglaise. À l’époque, le bétail appartenant à plusieurs propriétaires pouvait paître en toute liberté des superficies communes. Cette pratique détruisait ces pâtures, qui devenaient dégradées et dénudées d’herbe. Lloyd a découvert que sur les terrains privés, où les propriétaires avaient un intérêt économique direct afin de préserver leurs terres pour nourrir leur bétail, les pâtures restaient saines et la dégradation ne se produisait pas.
À partir de l’essai de Lloyd, la destruction des superficies communes est connue sous le nom de la tragédie des biens communs. Ceci signifie que sans la propriété des terres, nous ne sommes pas incités à les préserver. En groupe, le monde se serviront des terres jusqu’à la surexploitation, tôt ou tard les détruisant et épuisant leur utilité pour tous. En identifiant cette tragédie comme une conséquence facilement évitée par un ensemble de règles communs applicables à tout exploitant des ressources naturelles, Lloyd est reconnu comme un promoteur dès le 18e siècle de quelque chose que nous connaissons sous un autre nom :
la durabilité.
Souvent et à juste titre nous parlons de la durabilité par rapport aux défis environnementaux qui nous font face sur notre planète, mais lors de la journée de la Terre, 2021, une tragédie des biens communs semblable a lieu en ce qui concerne un autre des ressources critiques partagées par l’humanité : l’espace.
En 2021 non seulement est la Terre dans les prises d’une urgence climatique sans précédent, mais son orbite même est dans un état précaire. Les lancements de satellites augmentent de manière exponentielle dans un environnement congestionné de débris spatiaux. Le trafic spatial doit être géré de manière plus durable afin d’éviter les collisions et la formation de nouveaux débris. Il existe un consensus croissant que des orbites entières dans l’environnement spatial proche puissent bientôt devenir inutilisables pour le vol spatial habité et pour les satellites qui fournissent des services essentiels. L’humanité risque de perdre la capacité de surveiller numériquement l’environnement terrestre à partir de l’espace, ce qui constitue le principal moyen de suivre le changement climatique et les menaces qui pèsent sur l’environnement de notre planète.
L’heure est propice pour élargir notre définition de la durabilité pour comprendre l’environnement spatial proche, si essentiel à notre planète. Les 17 objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies visent à atteindre la durabilité sur Terre. À l’occasion de la journée de la Terre 2021, reconnaissant l’importance de l’espace à notre futur numérique et à comment nous allons répondre aux défis environnementaux sur Terre, NorthStar propose que l’objectif de la durabilité spatiale soit ajouté à la liste primaire des 17 ODD des Nations Unies.
La durabilité spatiale permettra une circulation continue de données essentielles parvenant des satellites surveillant les systèmes environnementaux terrestres et elle assurera notre capacité de prédire et de modéliser les résultats, de prévoir les défis avant qu’ils ne deviennent des problèmes, et de produire de nouveaux services et solutions afin de créer un monde plus durable.
Si la tragédie des biens communs représente l’héritage de mauvaise gestion sur Terre, nous avons à présent une chance de créer un différent chemin dans l’espace. Sachons saisir l’opportunité. Quand nous pensons à la durabilité, pensons à la Terre, mais aussi au ciel au-dessus de nous.
Stewart Bain, Co-fondateur et PDG, NorthStar Ciel et Terre